A mon créateur - Pape Diam, Sénégal

Dakar un jour

A mon créateur, AL ADHIM

Objet: Reprenez vos livres, nous en avons cure de Vos enseignements.

Bismillahi Rahmani Rahimi, par Al-Fatiha première sourate de la religion de mes pères je Vous salue, réitère l'acceptation de mon statut d'esclave et implore Votre miséricorde sur moi.

Buur bi Allah, Bon Dieu, Yahvé... par tous les titres qui siéent pour magnifier Votre grandeur et unicité, permettez mon interpellation.

Depuis nul ne sait exactement quand, Vous nous envoyez des Prophètes.
Depuis nul ne saurait dire quand, ils ont enseigné, éduqué, transmis en vain à des hommes qui n'en ont cure de Vos leçons. Sûrement, c'est las de voir que l'oralité du discours des premiers Prophètes faisait souvent de leurs enseignements des victimes de décoloration au grès des conteurs, que Vous nous avez révélé en 3 étapes écrites, en 3 Religions portées par 3 Prophètes, 3 chemins qui devaient maintenir l'Homme sur les voies qui mènent à Vous, mais malheureusement...!

Paix et Salut sur MOÏSE, JÉSUS et MOHAMED.

Depuis lors, nombre de saints, d'érudits ont sué et bravé énormément de difficultés pour perpétuer ces enseignements, maintenant, livresques. Mais rien!
Ces pêcheurs ont dit niet! En réalité nous en avons cure de Vos livres et de Vos enseignements.

AS SALÂM, vous l'Éternel AL MOHAÏMIN nous sommes bien conscients des gardes fous, des mûrs de protection avec lesquels Vous nous avez protégé de satan, mais que faire si nous même, malgré leur hauteur, avons décidé de les escalader pour nous blottir dans ses bras.

Oh magnifique AL JABBAR, l'esclave que je suis vous supplie d'orienter Vos talents de réparateurs vers d'autres, qui le méritent sûrement plus que mon peuple qui aujourd'hui a fait de la médisance, du mensonge, du vol ses trois normaux.

AL WAHHÂB nous ne méritons plus Vos dons maintenant que chacun d'eux, Immédiatement reçu est aussitôt gracieusement offert en offrande à sheytan pour le plaisir de cette organe que nous portons au milieu du visage. Aujourd'hui, AR-RÂFIOU, l'Homme que Vous aviez élevé au rang de créature préféré est devenu son propre poison paradoxalement à l'adage Wolof. Nous ne méritons plus d'honneur, ni de cohabiter avec Vos livres, ni même de les avoir en mémoire. Par respect pour ces enseignements trop purs dont nous nous moquons aujourd'hui, qui ne nous servent plus de référence pour rester sur le droit chemin, nous rapprocher de Vous mais  d'outil pour induire notre prochain dans l'erreur, pour le manipuler, lui faire mal.
Je Vous prie AL BÂ'ITH à défaut de faire revivre en nous ces saintes vertus qui semblent s'être perdues depuis le départ de nos Prophètes de reprendre Vos livres.
Je Vous prie AL QÂBIB de Vous retirer, de refermer la porte de l'arène derrière Vous, et quand nous en n'aurons fini de nous salir, de nous entretuer, revenez construire pour d'autres, un monde de pratique, de dévotion à l'image de ceux qui méritent Votre compagnie.

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